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PSG-LOSC (4-3): les lillois frôlent l’exploit

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Les deux derniers champions de France se retrouvaient dimanche au parc des princes à l’horrible horaire de 13h (horaire destiné à la promotion de la ligue 1 en extrême-orient). Le Losc avait la ferme intention de laver l’affront du match aller et de démontrer que le 1-7 subi alors ne reflétait pas la différence entre les deux équipes. Si le PSG faisait bien évidemment figure de favori de cette rencontre, il restait tout de même sur trois défaites d’affilée toutes compétitions confondues et les contestations commençaient à poindre autour de la personne de Christophe Galtier.

Paulo Fonseca n’étant pas homme à se laisser impressionner par l’affiche, il restait fidèle à son 4-2-3-1 alignant Fonte et Tiago Djalo en défense centrale, Diakité et Weah sur les côtés, André et André Gomes à la récupération, Angel Gomes, Cabella et Bamba en soutien de David.

Un début de match inquiétant

Dés la première minute, David s’échappe côté droit et sert Weah dont la frappe contrée par Nuno Mendes est difficilement repoussée par Donnarumma. Messi ne tarde pas à lui répondre, bien servi par Neymar mais sa frappe trouve le gant de Chevalier. C’est ensuite David qui profite d’une incroyable bévue de Kimpembe dont la tête en retrait est mal assurée mais le lob du canadien est dévié du bout des doigts par Donnarumma.

Deux grosses occasions ratées par les nordistes, mal récurrent cette saison et puni par l’inévitable M’bappe qui se faufile entre Diakité et Djalo dans la surface pour venir tromper Chevalier. Fonte se blesse sur l’action en s’étant vainement jeté pour contrer le tir de l’international français. Il sera remplacé par Yoro. Cinq minutes plus tard, Mendes déborde côté droit, centre pour Neymar qui transmet à Vitinha, ce dernier, avant d’être percuté par Chevalier, redonne intelligemment au brésilien qui conclut dans le but vide. Un quart d’heure de jeu et déjà 2-0 avec un exploit de l’extraterrestre M’bappe et un magnifique mouvement collectif.

On se prend à craindre un remake du match aller or les dogues vont dès lors poser leur empreinte sur la rencontre. C’est d’abord une tête plongeante de David qui force Donnarumma à une belle parade puis Diakité, étrangement laissé seul par un Kimpembe qui ne réalise pas la meilleure prestation de sa carrière, qui reprend victorieusement de la tête le centre d’André Gomes. À la demi-heure de jeu, Mendes s’interpose de manière litigieuse devant Bamba dans la surface, l’arbitre laisse jouer.

Le champion en titre vire donc en tête à la pause mais les dogues sont bien revenus et la seconde période va confirmer le regain lillois d’autant plus que Neymar se blesse dés l’entame de celle-ci.

Pourtant dès le début de la 2eme mi-temps, le LOSC est maître du jeu

M’bappe alerte un Chevalier vigilant mais c’est bien le Losc qui est maître du jeu et il ne faut que dix minutes pour remettre les deux équipes à égalité, Verrati accroche légèrement le maillot de Djalo qui s’effondre dans la surface. M. Delajod siffle un pénalty moins évident que celui oublié sur Bamba en première mi-temps que David, peu sensible à ce genre de conjoncture, transforme sans coup férir. Mieux, à vingt minutes du terme, André Gomes adresse du rond central une exceptionnelle ouverture à destination de Bamba lancé côté droit, celui-ci dépose Bernat et trouve la lucarne de Donnarumma ; le Losc est devant et c’est mérité.

Un dernier quart d’heure fatal

Le dernier quart d’heure va malheureusement voir Paris se réveiller et après deux tentatives de Bernat puis M’bappe enrayées par Chevalier, le jeune gardien lillois doit s’incliner à trois minutes de la fin quand M’bappe, à la réception d’une passe en retrait de Bernat, le prend à contre-pied. Pire, durant les sept minutes d’arrêts de jeu, André commet une faute à l’entrée de la surface sur Messi ; le champion du monde, pourtant quasiment invisible jusque là, le transforme d’une magnifique frappe enroulée au ras du poteau de Chevalier.

Les dogues repartent donc bredouilles de la capitale au terme d’une rencontre qui sonne fort probablement le glas de leurs derniers espoirs de ligue des champions. Cependant, ils n’ont pas à rougir de l’opposition proposée, ils ont dominé le leader, été présents dans les duels, précis techniquement, marqué trois buts au PSG, performance rarissime, et n’auront été dominés que deux fois dix minutes, ce qui est suffisant pour encaisser quatre buts face à un adversaire d’une telle fluidité technique et insuffisant pour espérer jouer les tous premiers rôles. Reste maintenant à capitaliser sur la confiance engrangée après cette belle prestation, à commencer par vendredi soir face à Brest.

Pierre Pillerault

Crédit photo: capture twitter

Le miroir du Nord, 2023. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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