Après avoir fait face au risque de coupures d’électricité fin 2022, c’est désormais le sonde l’eau qui inquiète. Les premières alertes remontent à l’automne 2022 et concerne presque toute la France en raison de la sécheresse hivernale. Face à cette situation alarmante, des solutions sont proposées pour assurer le bon fonctionnement du « projet du siècle » : la Seine-Nord Europe Canal (CSNE), initié par Daniel Percheron, qui nécessite des millions d’investissements.
Le constat : des niveaux d’eau insuffisants sur plusieurs voies navigables
Selon une expertise du CESER, si la situation de 1976 venait à se reproduire, il serait nécessaire de mettre en place des mesures de rétention d’eau. Ce conseil économique régional a donc plaidé pour une prise en compte des données de cette année-là dans les stratégies futures. En effet, depuis 2017, les épisodes de sécheresse s’intensifient., causant des problèmes sérieux de circulation sur différentes voies navigables françaises. Lorsque les niveaux d’eau sont bas, les barges ne peuvent pas utiliser pleinement leur capacité et sont parfois réduites à seulement 25%.Les Echos rapportaient en juillet dernier que sur le point le plus étroit du Rhin, au niveau du Rocher Lorelei, « des péniches conçues pour transporter 4 000 tonnes ne peuvent embarquer que 1 000 tonnes ».
CSNE : un projet du siècle face à la sécheresse
Le CESER rappelle que le CSNE est une initiative datant de plusieurs décennies et qui fait face à des défis majeurs. « Le Canal Seine-Nord Europe en termes d’investissement, de programmation à long terme et d’intérêt pour la mobilité bas-carbone devrait mieux appréhender les difficultés d’approvisionnement pour un fonctionnement efficace pendant les périodes sèches et chaudes à venir. »
- Mise en place de retenues d’eau supplémentaires
- Préparation de nouvelles barges adaptées
- Développement de nouveaux systèmes de refroidissement
- Étude de capacités de stockage plus importantes
Malgré ces propositions, il est important de préciser que les mesures de rétention d’eau ne seront construites que si elles sont jugées nécessaires. Toutefois, il serait judicieux de les réaliser dès maintenant pour assurer une véritable navigabilité du canal dans toutes les saisons et sur le long terme.
Des complications pour les échanges de marchandises
La France et la région sont confrontées à un cas d’école puisque se déplacer devient compliqué entre les voies d’eau asséchée et les travaux ferroviaires. Les conséquences de la sécheresse sont lourdes pour le transport de marchandises, qui représente un enjeu économique majeur pour le pays. Plusieurs voies navigables étant touchées, il devient difficile d’assurer un écoulement fluide et efficace des biens.
Des investissements nécessaires pour préserver l’avenir
Afin de répondre aux défis posés par les épisodes de sécheresse, il est indispensable d’investir dans les infrastructures et les technologies permettant d’améliorer la résilience des canaux français. Cela passe notamment par des mesures de rétention d’eau, des barges adaptées et une meilleure gestion des ressources en eau.
Le rôle du ministère de la transition écologique
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Transition écologique se doit de prendre en compte les problématiques liées à la sécheresse et aux difficultés d’approvisionnement en eau sur les voies navigables. Même si aucune réponse officielle n’a été apportée pour le moment, il est essentiel de considérer les recommandations du CESER et de mettre en œuvre des solutions durables pour garantir un avenir serein au projet du siècle qu’est le CSNE.Crédit photo : Wikimedia Le miroir du Nord 2023. Libre de copier et distribuer avec mention appropriée et lien vers la source originale.
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