Dimanche soir, le Losc clôturait la treizième journée de championnat face à l’olympique lyonnais. Sur une pelouse où le club nordiste était toujours invaincu, l’occasion était belle de rester dans le peloton de tête tout en mettant à distance un autre prétendant aux places européennes. Les lyonnais, auteurs d’un début de saison décevant, restaient cependant sur une victoire à Montpellier.
Si le nouvel entraîneur rhodanien, Laurent Blanc, n’avait à déplorer que la suspension de Diomande, Paulo Fonseca, de son côté, disposait de son effectif au complet. Les retours de Fonte et d’André nous faisaient retrouver un secteur défensif classique. Par contre l’animation offensive était théâtre de rotation avec Weah, Cabella et Angel Gomes en soutien de David.
Le LOSC prend pourtant rapidement l’ascendant
Si le début de match se révèle quelconque, le Losc prend progressivement l’ascendant sur son adversaire et David est le premier à se créer une belle opportunité mais le canadien seul au second poteau ne cadre pas sa reprise sur le corner de Cabella. Weah n’a ensuite pas plus de réussite que son coéquipier, son tir flottant retombant juste derrière la barre transversale. Si la rencontre n’est pas prolifique en occasions dangereuses, les nordistes dominent nettement l’OL et à la demi-heure de jeu, Weah percute côté droit mais son centre est repoussé par l’arrière-garde lyonnaise. Quelques instants plus tard, c’est au tour de David, bien lancé par Cabella, de se présenter face à Lopes, le gardien rhodanien, son lob est imparable mais heurte malheureusement la transversale avant de retomber dans les bras de l’international portugais.
Une dernière opportunité lilloise annihilée par Lopes et les deux équipes rentrent aux vestiaires dos à dos alors que les dogues ont largement dominé leurs adversaires mais sans réussir à concrétiser leur supériorité.
Laurent Blanc décide de passer en défense à quatre à la mi-temps, choix qui va se révéler judicieux puisque si les dogues dominent toujours les débats en début de seconde période, leur emprise est moins évidente. Il faut d’ailleurs attendre l’heure de jeu pour assister à la première occasion franche mais quelle occasion ! Alexsandro, qui a remplacé Ismaily à la pause, sert Angel Gomes au point de penalty, l’anglais voit cependant sa tentative à bout portant sortie par un arrêt exceptionnel de Lopes. Encore vingt minutes à jouer et coup sur coup, David, légèrement excentré voit sa tentative repoussée par Lopes, Alexsandro est mis en échec et David, encore lui, place une belle frappe au premier poteau encore captée par le portier gone.
Ce qui devait arriver arriva
À force de ne pas concrétiser ses opportunités, le Losc reste vulnérable et ce qui devait arriver finit par arriver puisqu’à un quart d’heure de la fin, Reine-Adélaïde sert brillamment Tagliafico qui pénètre dans la surface et centre pour le vétéran Lacazette qui n’a plus qu’à pousser la balle au fond des filets. Sans aller jusqu’à dire que Lyon a pris le contrôle de la partie, ce but traduit indiscutablement un mieux dans le jeu des hommes du président Aulas ; un mieux renforcé suite à cette réalisation. Cabella se procurera encore une belle opportunité après un une-deux avec Cabella mais Lopes est toujours vigilant. Dans les ultimes minutes, Ounas verra sa frappe, contrée, passer du mauvais côté du poteau tandis que, de l’autre côté, Toko Ekambi, se présentant face à Chevalier, voit son piqué capté par le gardien des dogues qui a eu l’intelligence de ne pas se jeter.
Le Losc laisse en tout cas échapper trois points qu’il aurait été logique de voir tomber dans son escarcelle et reste muet pour la première fois de la saison. Si le Losc aura une fois de plus fait bonne impression dans le jeu, il aura encore fait preuve de manque de réalisme offensif, ce qui constitue une déception après le festival du week-end dernier. Laurent Blanc aura su remanier son équipe complètement débordée à la pause sans pour autant lui donner le visage conquérant que les supporters lyonnais sont en droit d’attendre d’un club de ce standing mais le remettant en course pour le haut du tableau. Il peut aussi remercier Anthony Lopes, sauveur de son équipe à plusieurs reprises. Les dogues, eux, n’auront d’autre choix que de dominer Rennes le week-end prochain pour conserver le statut de prétendant aux accessits européens.
Pierre Pillerault
Crédit photo: capture twitter
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine