Le Losc se déplaçait mardi soir à Londres pour y affronter en 1/8 de finale de ligue des champions le champion d’Europe et du monde en titre Chelsea. Ils n’étaient pas seuls, les supporters lillois étaient nombreux (environ 1500) et d’humeur chantante.

Pour parvenir à exister face à ce géant du football, Jocelyn Gourvennec confirmait Jardim dans les buts derrière une défense Celik – Fonte – Botman – Djalo. Ceka, André et Onana étaient titularisés dans l’entre jeu. On enregistrait avec plaisir le retour de Sanches comme titulaire. Bamba et David complétant ce 4-3-3.
Les anglais démarrent fort cette rencontre. Havertz manqu le cadre aux six mètres dés la quatrième minute. Il voit sa frappe détournée par Jardim trois minutes plus tard. Puis il ouvre la marque sur le corner qui suit d’une tête imparable pour Jardim après s’être trop facilement défait du marquage. Les débats sont pourtant équilibrés. Rüdiger, en dévissant complètement son dégagement, manque de tromper son propre gardien quelques minutes plus tard. Sanches fait merveille au milieu en portant le jeu vers l’avant. C’est moins le cas de ses coéquipiers. Et si le Losc offre une copie de bonne facture, on sent tout de même les blues plus tranchants à l’image de Mendy, le gardien londonien, qui devance David pourtant bien lancé.
De quoi être frustré
La seconde mi-temps repart sur les mêmes bases avec un tir de Ziech contré par Botman d’entrée. À l’heure de jeu, c’est Havertz qui passe proche du doublé avec un tir juste au dessus. Vient alors le geste de classe de la rencontre avec N’Golo Kanté servi par Thiago Silva pour une contre-attaque éclair, il remonte le terrain sur plus de quarante mètres avant de servir Pulisic qui n’a plus qu’à tromper Jardim du droit. Gourvennec fait alors rentrer Ylmaz à la place d’Onana, en dessous de ses partenaires sur cette rencontre, pour donner un peu plus de percussion à son équipe mais rien n’y fait, le Losc joue bien mais se crée peu d’occasions. Malgré les entrées de Ben Arfa et Zeghrova dans le dernier quart d’heure, la physionomie de ce match semble immuable. Malgré une prestation de haut niveau de Renato Sanches, le Losc s’incline 2-0 et voit ses chances de qualification compromises.
Lille a vécu ce que nombre d’équipes françaises ont vécues depuis des décennies lorsqu’elles sont confrontées au très haut niveau. L’équipe a bien joué mais sans se créer de grosses opportunités. Elle a tiré deux fois plus que son adversaire mais le gardien adverse n’a eu aucun arrêt difficile à effectuer. Elle repart frustrée avec une défaite nette alors que le résultat semble logique tant la maitrise technique était anglaise. L’écart de deux buts, s’il ne semble pas rédhibitoire d’un point de vue statistique, le semble beaucoup plus au vu de la prestation des deux équipes sur la pelouse de Stamford Bridge. Pour me faire mentir, il faudra un Sanches aussi rayonnant, des coéquipiers qui élèvent leur niveau de jeu et surtout un réalisme offensif retrouvé.
Pierre Pillerault
Crédit photo: DR et capture twitter
Le miroir du Nord, 2021. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine