Cette nuit, les députés ont décidé de ne pas continuer les débats alors que plus de 500 amendements sur devaient encore être votés. La demande d’Olivier Véran n’a pas trouvé écho. Une conférence des présidentes des groupes politiques a lieu à 10h et décidera comment l’examen du projet de loi sera poursuivi. Cet épisode est institutionnellement exceptionnel. Le gouvernement essuie un revers et le calendrier de l’Assemblée Nationale et du Sénat est bousculé.
La majorité présidentielle regrette que l’étude du texte soit trop longue alors qu’il y a un enjeu de santé public pour les Français. Les divers groupes d’opposition n’ont pas flanché et on pris le temps de présenter leurs propositions une à une.
Ugo Bernalicis avait émis une alerte hier peu avant 20H sur l’organisation des débats et l’impossibilité de les poursuivre aujourd’hui compte tenu de la tenue des questions au gouvernement à 15H.
Le 31 décembre, nous vous relations les débats tenus lors de la commission des lois particulièrement entre Jean Pierre Pont et Ugo Bernalicis. Pour rappel, le premier d’entre eux est rapporteur du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire, député du Pas- De-Calais de la majorité, le second, député du Nord, membre de la France Insoumise.
Hier, se tenait la discussion au sein de l’Assemblée Nationale, le match retour sans issue pour l’instant. Les 2 protagonistes n’ont pas changé de positionnement et d’attitude.
Au début de la séance, Jean Pierre Pont est apparu comme hésitant, buttant sur beaucoup de mots, un peu dépassé physiquement. Tout comme lors de la commission pendant laquelle, il était obligé de lire des fiches.
Mais le poids des mots était lourd “vaccinons, vaccinons, vaccinons”, “le vaccin est notre meilleure arme”, “portons le masque, respectons la distanciation sociale”.
Dorénavant, comme depuis quelques semaines, plus aucune retenue sur le lien entre pass sanitaire et incitation à la vaccination. L’objectif de santé publique est balayé.
Certains propos du rapporteur concernant les non vaccinés ont de quoi faire froid dans le dos. Ce sont les mesures limitant leur liberté qui ont le plus provoqué la colère des élus opposés au pass vaccinal.
- “il me semble normal que la liberté préservée des non vaccinés soit assortie de contreparties”
- ” il apparaît normal de limiter les interactions sociales des non vaccinés favorisant la propagation du virus”
Ugo Bernalicis a continué à adopter ce comportement imposant, presque insolent parfois. Il a pris un malin plaisir de rappeler les demandes du groupe LFI quant à l’installation des purificateurs d’air depuis 2 ans. Demandes qui étaient à l’époque moquées par les députés LREM et qui sont reprises aujourd’hui.
Chacun est resté fidèle à ses idées et positions de votes.
Côté Rassemblement National, Marine Le Pen et Sébastien Chenu ont également demandé la suppression du pass vaccinal. Position éclaircie après un amendement déposé en commission des lois, la semaine dernière, non soutenu, qui tolérait le pass sanitaire.
Attendons de voir l’issue de l interruption des débats.
Crédit photo: capture écran cour des comptes
Le miroir du Nord, 2021. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine