L’usine Buitoni annonce sa fermeture après un terrible scandale alimentaire
Le célèbre groupe Nestlé a annoncé la fermeture prochaine de son usine Buitoni située à Caudry. Cette triste nouvelle a été révélée aux 140 employés ce matin. La raison principale évoquée pour cette décision est le scandale alimentaire entourant les pizzas Fraîch’Up de Buitoni, qui avaient fait grand bruit en mars 2022.
Des images révélées par d’anciens employés montraient des conditions d’hygiène déplorables, avec une extrême saleté et un non-respect flagrant des règles élémentaires d’hygiène dans les locaux de l’usine.
Le groupe Nestlé fait face à une demande d’indemnisation de 250 millions d’euros de la part de 55 victimes du scandale sanitaire lié aux pizzas. Le tribunal de Nanterre examinera cette requête le 9 mai prochain.
Malgré ses bons résultats économiques, Nestlé choisit de fermer l’usine
Pourtant, cette décision semble être avant tout un choix économique pour le groupe Nestlé. En effet, comme le rapporte un article de La Tribune datant de quelques semaines, l’entreprise a enregistré une croissance organique de 8,3% en 2022. Il s’agit de son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008.
Malgré cette forte croissance, Nestlé a décidé de sacrifier l’usine Buitoni de Caudry. Le groupe annonce toutefois que tous les employés concernés se verront proposer des opportunités de reclassement interne.
Soutien politique régional unanime en faveur des employés de Buitoni
Deux motions déposées par les élus locaux pour soutenir les salariés
- Motion du Rassemblement national : rejetée malgré ses propositions économiques structurées
- Motion commune aux autres partis politiques : adoptée à l’unanimité
Au Conseil régional, les élus de toutes tendances politiques ont exprimé leur soutien aux employés de Buitoni. Deux motions ont été déposées, avec les mêmes objectifs et le même message d’appui aux salariés.
Cependant, si la motion déposée par le Rassemblement national (RN) semblait plus structurée sur le plan économique, elle a finalement été rejetée. Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, a tenté en vain de convaincre Mélanie Disdier (RN) de retirer sa motion. Face au refus de celle-ci, Philippe Eymery (RN) a proposé une motion transpartisane, qui n’a été prise en compte qu’à condition que le RN retire sa motion initiale.
Cette situation met en lumière la préférence d’une démagogie politique aux intérêts généraux et aux besoins des salariés de Buitoni.
Avenir incertain pour les autres entreprises locales en difficulté
L’usine Buitoni n’est pas la seule entreprise de la région à rencontrer des problèmes. Tereos, située à Escaudœuvres, est également en mauvaise posture, tout comme Sainthimat, une société de bricolage installée à Caudry.
La fermeture de l’usine Buitoni soulève ainsi des interrogations sur l’avenir de ces entreprises et sur le soutien apporté par les élus locaux et régionaux.
Pistes pour assurer un avenir économique solide dans la région
- Soutenir davantage les entreprises locales en difficulté
- Favoriser l’innovation et le développement durable
- Accompagner les salariés dans leur reclassement professionnel
- Renforcer la coopération entre les acteurs politiques et économiques locaux
Au-delà du soutien affiché aux employés de Buitoni, il est crucial que les élus régionaux prennent des initiatives concrètes pour assurer un avenir économique solide dans la région. Ceci passe notamment par un appui renforcé aux entreprises locales en difficulté, un encouragement à l’innovation et au développement durable, ainsi qu’un accompagnement adéquat des salariés dans leur reconversion professionnelle.
Pour que la région puisse surmonter les conséquences économiques de cette fermeture, une coopération étroite entre les différents acteurs politiques et économiques locaux sera ainsi primordiale.
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