Le parcours des bénéficiaires RSA : une étude met en lumière les facteurs de persistance

Une étude inédite publiée vendredi dernier révèle qu’environ un bénéficiaire du Revenu de Solidarité Active (RSA) sur cinq demeure dans le dispositif pendant dix ans. Menée par la Drees, cette enquête se penche sur l’évolution des inscrits au RSA entre 2011 et 2020 et met en avant leur trajectoire marquée par la persistance. D’après les données présentées, 21,1 % des individus concernés ont perçu le RSA pendant toute la décennie étudiée, tandis que près de deux bénéficiaires sur cinq (40,7 %) ont quitté puis réintégré le programme au moins une fois.

Importance de l’ancienneté dans le dispositif

L’étude souligne ainsi que, plus un bénéficiaire reste longtemps dans le RSA, plus il est susceptible de s’y maintenir. Ce constat se vérifie notamment auprès des nouveaux inscrits en 2010 : seulement un sur dix a touché des revenus de façon continue de 2011 à 2020. Inversement, chez les personnes ayant déjà eu quatre années d’ancienneté dans le dispositif lors de cette tranche temporelle, 36,7 % sont restées allocataires sur toute la décennie.

  • 21,1 % des bénéficiaires ont touché le RSA pendant 10 ans
  • 40,7 % des allocataires sont sortis du dispositif au moins une fois et y sont revenus
  • L’ancienneté dans le RSA augmente les chances de persistance

Un lien entre l’emploi et la sortie du RSA ?

En se penchant sur les allocataires ayant bénéficié d’un emploi à la fin de 2010, les chercheurs ont observé que seulement 8,4 % d’entre eux recevaient encore des revenus issus du RSA en 2020. Ce chiffre passe même à trois bénéficiaires sur dix lorsqu’on inclut les personnes ayant connu une période d’emploi au cours de cette décennie. 

Ainsi, il semblerait que les trajectoires des inscrits au RSA soient étroitement liées à leur ancienneté au sein du programme ainsi qu’à leur situation professionnelle. Selon les auteurs de l’étude, ces conclusions pourraient s’expliquer par des caractéristiques moins favorables à l’entrée dans le RSA ou par les effets du temps passé au sein du dispositif lui-même.

Focus sur les mesures d’aide financière en France

Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter, de nombreux Français peinent à boucler leurs fins de mois et dépendent de plus en plus des aides financières pour leur survie économique. C’est dans ce contexte que se développent diverses mesures d’assistance, telles que :

  • La prime de Noël : mise en place en 1998, cette allocation vise à soutenir les ménages à faibles revenus, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année.
  • Les bourses étudiantes : elles permettent à de nombreux étudiants de poursuivre leurs études supérieures sans trop s’inquiéter de leur situation financière.
  • L’allocation logement : cette aide au logement bénéficie principalement aux familles et individus disposant de ressources limitées.

Des dispositifs qui suscitent le débat

Cependant, ces dispositifs d’aide sociale soulèvent également un certain nombre de questions et de controverses. D’une part, certains estiment que ces programmes encouragent la dépendance et freinent la volonté de retour à l’emploi des bénéficiaires. D’autre part, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une amélioration de ces mesures, estimant qu’elles ne sont pas suffisamment incitatives pour favoriser l’insertion professionnelle et encourager la solidarité.

Ainsi, tandis que les économies mondiales traversent une période troublée marquée par les tensions géopolitiques, les pays – dont la France – doivent continuellement adapter leurs dispositifs d’assistance afin de répondre au mieux aux besoins de leur population. L’étude menée par la Drees permet ainsi de mieux comprendre les enjeux auxquels sont confrontés les bénéficiaires du RSA et d’imaginer des solutions à même d’améliorer leur situation.