Le ministre de la santé l’avait promis: les personnels non vaccinés seront prochainement réintégrés dans leur poste. Le 30 mars, François Braun s’était exprimé en ce sens après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS). Mais c’est la NUPES, coalition de gauche, qui permit la réalité de cette mesure en déposant dès fin mars une proposition de loi en ce sens.
Malgré un avis favorable du ministre de la santé, plusieurs députés de la majorité n’ont pas suivi ce revirement.
Une représentation nationale bien pâle
Ils étaient à peine la moitié présents sur les bancs de l’Assemblée Nationale pour voter la proposition de loi tant attendue. Depuis le 15 septembre 2021, ils sont plusieurs milliers à ne plus pouvoir travailler et être soumis à un statut inconnu dans le droit du travail français.
Malgré un sujet qui a tenu en haleine la France pendant des mois, seuls 296 députés sur les 577 élus, ont participé au vote.
Même constat dans la région
Sur les 33 députés que comptent le Nord et le Pas De Calais, seuls 16 étaient partie prenante dans ce vote. Les élus de gauche étaient tous sur le pont, Ugo Bernalicis, Adrien Quatennens et David Guiraud pour LFI mais aussi Jean Marc Petit, communiste et Bernard Petit du PS. Bien évidemment, ils ont voté favorablement à la proposition de loi de leur mouvement.
En revanche, à l’opposé des bancs de gauche et bien que partageant la même position, le rassemblement national n’a pas apporté toutes ses voix. A compter en premier lieu celle de Marine Le Pen. Mais elle n’était pas la seule…conséquence d’un week end chargé pour le RN qui tenait un 1er mai version inédite au Havre.
Christine Engrand, Caroline Parmentier et Thierry Frappé, députés du Pas De Calais ainsi que Sébastien Chenu et Matthieu Marchio ont tenté de sauver les meubles; six députés de leur bord sur les 12 élus.
D’autres élus comme Pierre Henri Dumont ou Guy Bricout se sont prononcés pour cette proposition.
Quant aux élus de la majorité qui ont voté contre la réintégration des personnels non vaccinés, ils étaient trois:
- Charlotte Parmentier-Lecocq
- Vincent Ledoux
- Brigitte Liso
Quant aux absents de tous les bords politiques, outre ceux qui avaient une réelle indisponibilité, n’y avaient ils pas ceux qui n’avaient pas envie de participer au vote? Des députés de la majorité avaient été menacés à plusieurs reprises pour avoir soutenu cette mise à l’écart. D’autres n’ont pas toujours eu un discours franc sur la question de la vaccination. Rappelons nous des propos de Marine Le Pen en septembre 2020 qui envisageait un vaccin obligatoire contre la grippe pour les soignants “compte tenu de la situation”.
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Le miroir du Nord, 2023. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
