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La députée Caroline Parmentier (RN) continuera de protester l’exposition du tableau de Miriam Cahn

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La semaine dernière, à l’Assemblée Nationale, la députée Caroline Parmentier demandait le retrait d’un tableau de l’artiste suisse Miriam Cahn. En cause: une toile à portée pédopornographique qui mettrait en scène un enfant en train de faire une fellation à un adulte. Malgré une décision de justice défavorable aux associations de défense des enfants, l’élue du rassemblement national a décidé de continuer à exprimer son désaccord.

Pour la justice « Les libertés fondamentales en jeu sont la liberté d’expression et la liberté de création »

Caroline Parmentier, comme elle l’explique au journal Valeurs Actuelles, avait été informée de ce tableau en tant que membre de la commission des affaires culturelles et de la Délégation aux droits des enfants. Après sa retentissante intervention à l’Assemblée Nationale, six associations ont décidé de porter l’affaire devant la justice. Il s’agit de Juristes pour l’enfance, Enfance en partage, Pornostop, Face à l’inceste, Innocence en danger et le Collectif féministe contre le viol. Elles ont demandé au juge des référés du tribunal administratif de Paris le retrait de la toile ou à minima l’impossibilité pour les mineurs d’y avoir accès.

Mais le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas de caractère pédopornographique et que « Les libertés fondamentales en jeu sont la liberté d’expression et la liberté de création ». Le personnage représenté ne serait donc pas un enfant, et même si tel était le cas, la liberté artistique prévaut. Une réelle déception et incompréhension pour ces associations.

Caroline Parmentier ne lâche pas l’affaire

La députée RN du Pas-De-Calais ne compte pas pourtant arrêter le combat. Elle a indiqué vouloir continuer dénoncer la toile et demander son retrait.

Le musée de Tokyo a tenté de désamorcer le scandale. Comme nous l’apprenons par Valeurs Actuelles, ses représentants ont mis à disposition un quatrième médiateur pour tenter d’expliquer que ce n’était pas un enfant sur la toile. Ce qui ne la satisfait pas du tout: ” S’il faut quatre médiateurs, trois vigiles et 25 avertissements, c’est que tout le monde voit un enfant. Donc ce n’est absolument pas suffisant. Bien sûr que non. ”

La députée va plus loin et voit dans cette décision de justice la porte ouverte à de futurs scandales sous couvert de liberté culturelle.  “La prochaine fois, pour dénoncer des scènes de guerre, qu’est-ce que l’on montrera ? Une petite fille sodomisée ? Il y a une loi, une qualification pénale. Donc je vais continuer à protester contre l’exposition de ce tableau.”

La dénonciation de crimes de guerre ne peut tout justifier particulièrement s’il y a un doute sur une possible portée pédopornographique. Encore une fois, la justice rend une décision qui ne protège pas les enfants.

Crédit photo: DR

Le miroir du Nord, 2023. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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