Demain sera la 3eme grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La semaine dernière, un nouveau record a été atteint dans toute la France. Plus de 1,2 millions de personnes ont battu le pavé, l’appel des syndicats a donc bien fonctionné.
Demain, de nouveaux rassemblements sont prévus un peu partout en France. Qu’en est il dans la région?
Les points de rendez-vous dans le Nord Pas De Calais pour le 7 février
Les syndicats ont d’ores et déjà programmé plusieurs manifestations dans notre région:
- Arras à 9h30, place de la gare
- Boulogne sur Mer à 9h30, bourse du travail
- Calais à 9h30, place d’armes
- Avesnes Sur Helpe à 9h30, devant la sous préfecture
- Valenciennes à 10h, place d’armes
- Douai à 10h, place d’armes
- Dunkerque à 14h30, place de la gare (rassemblement à 13h45 à l’Union Locale, 38 rue des Fusiliers-Marins)
La grande manifestation prévue à Lille n’a pas changé dans ses modalités d’organisation. Elle débutera à 14h30, porte de Paris.
Deux rassemblements sont également prévus en début de soirée. A Cambrai, à 18h30, un rassemblement aux flambeaux se tiendra place de la gare. A Boulogne, à 18 heures, ce sera sous forme de happening (manifestation spontanée).
De nouvelles manifestations sont d’ores et déjà prévues le samedi 11 février. Quant au trafic SNCF, il sera fortement perturbé demain ainsi que mercredi.
Où en sont les oppositions politiques au gouvernement?
Du côté des mouvements de gauche, dont la majeure partie des représentants appartient à la coalition de la NUPES, tout est clair. C’est une opposition franche à la fois dans la rue mais aussi à l’Assemblée Nationale. Avec plusieurs milliers d’amendements déposés, ils ont voulu marquer leur désaccord profond quitte à noyer les débats sur le fond.
Quant au rassemblement national, ses élus continuent sur leur ligne stratégique: travailler à s’opposer au projet mais uniquement dans l’hémicycle. Ce matin sur l’antenne de France Bleu Nord, Matthieu Marchio, député de la 16eme circonscription du Nord (Douaisis) a répété les paroles de sa présidente de groupe, Marine Le Pen. Les députés RN ont déposé 75 amendements, ce qui semble bien faible compte tenu de la teneur du projet et de sa complexité. Mais ils peuvent se vanter d’avoir vu leur motion référendaire retenue dans le cadre d’un tirage au sort. Belle opportunité pour le gouvernement sachant d’avance que la NUPES ne voterait pas la proposition du RN.
Quant aux Républicains, la situation est plus compliquée pour devenir complètement floue. Eric Ciotti, président du mouvement ou encore Bruno Retailleau , président du groupe au Sénat, sont majoritairement d’accord. Exceptée la question de la pénibilité, ils approuvent l’allongement de la durée du temps de travail. Mais certaines voix régionales ont une autre conception. Xavier Bertrand, soutien d’Aurélien Pradié, la trouve injuste. Idem du côté de Pierre Henri Dumont, unique député LR du Pas De Calais.
Mais Elisabeth Borne a apporté une évolution peut être plus embarrassante que profitable pour LR. Elle a abondé dans le sens de l’amendement signé par tous les députés du mouvement. Il pose le principe d’une année de travail en moins pour cinq années cotisées dans un métier pénible. Il était le seul point sur lequel l’ensemble du groupe était en harmonie. Sans cet assouplissement de la première ministre, le projet était en phase de ne pas être voté à l’Assemblée Nationale. Qu’en sera t’il dorénavant?
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Le miroir du Nord, 2023. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine