Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a eu beau clamer sur tous les plateaux télé que les boulangers ne seraient pas livrés à eux mêmes, le constat sur les fermetures est dramatique. Les mesures et aides diverses sont arrivées tardivement et ne peuvent compenser l’augmentation du coût de l’énergie. L’appel fait vers les fournisseurs d’énergie lors de la rentrée de janvier n’a pas l’air d’avoir eu beaucoup d’impact.
Les multiples alertes des professionnels concernés il y a plusieurs mois, car il n’y a pas que les boulangers, se sont avérées exactes. Les factures ont parfois été multipliées par 10. Comment gérer ce problème et la rémunération de ses salariés, sans compter leur propre salaire.? Pour certains, ça en est trop. Ils préfèrent mettre la clé sous la porte.
La presse régionale s’est fait l’écho de ces fermetures. Le bilan est lourd. Voici quelques établissements qui ont quitté votre quotidien. Attention, cette liste n’est pas exhaustive.






Aujourd’hui a fermé la boulangerie de Bourghelles.

Le contexte économique provoque un autre problème: l’absence de reprise des boulangeries fermant leurs portes suite à l’arrêt de l’activité pour retraite de leur propriétaire. Par exemple, comme cela s’est produit à Comines dans le Nord.

Voie libre pour les chaînes industrielles de boulangerie
Il y a des établissements qui ne souffrent pas de la crise. Les chaînes industrielles poussent comme des petits pains (c’est le cas de le dire). Dans la région, nous connaissons Paul. Mais depuis quelques années, on voit également ouvrir des “boulangeries” Louise ou encore Sophie Lebreuilly.
Cette dernière a d’ailleurs profité des difficultés des boulangeries Fred sur Boulogne Sur Mer pour racheter les 3 établissements. Au revoir le pain traditionnel, bonjour l’industrialisation de sa fabrication.
Ces soi-disant boulangeries fabriquent certes leur pain sur place mais généralement la pâte arrive surgelée. D’ailleurs, les prix pratiqués en sont la preuve. Ils pratiquent tous la même offre: 3 produits achetés, le 4eme offert notamment sur les baguettes.
Ces chaînes sans âme sont les premières bénéficiaires de la fin des petits commerces traditionnels. Autre bénéficiaire: la grande distribution. Qu’en sera t’il pour les autres commerçants comme les bouchers, les teinturiers, fortement impactés par les augmentations de leurs factures?
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Le miroir du Nord, 2023. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine