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Benjamin Morel, le jacobin qui a copié le titre de son dernier livre sur celui d’un fédéraliste

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Benjamin Morel, professeur de droit public, sort aujourd’hui son dernier ouvrage “la France en miettes”. Ce chroniqueur régulier de Cnews est un jacobin convaincu. Quitte à énerver fortement les régionalistes et encore plus les Corses régulièrement visés par l’auteur.

Mais ce qui peut paraître singulier voire drôle est que le titre de son ouvrage est identique à celui d’un livre publié il y a plusieurs décennies…par un fédéraliste.

“La France en miettes”, livre de 1976 écrit par Jean Pierre Richardot, fédéraliste

Suite à une petite recherche rapide, on découvre facilement que Benjamin Morel n’a pas fait preuve d’une grande originalité. “La France en miettes” est un titre déjà utilisé à plusieurs reprises notamment par Philippe Bilger, juge d’instruction et également intervenant sur Cnews.

Mais l’autre ouvrage concerné est celui de Jean Pierre Richardot écrit en 1976. Comme le prouve son résumé, l’auteur a une tout autre vision que celle de Benjamin Morel.

Il estimait que la France devait prendre le virage du fédéralisme et respecter le pouvoir local et régional. Bien loin des considérations du professeur de droit public. Le titre de son ouvrage fait encore plus sourire avec cette comparaison.

Les patries charnelles, le danger selon Benjamin Morel

Benjamin Morel persiste et signe encore plus son opposition aux revendications régionalistes et nationalistes. Invité sur plusieurs plateaux de télévision et de radio, il a exprimé l’idée que les actions menées par les groupes autonomistes et indépendantistes étaient un danger pour l’unité de la France. Tel le discours du rassemblement national, il y voit de la défiance vis à vis du pouvoir en place.

Chez Jean Jacques Bourdin, il a modéré ses propos. Respectant les traditions régionales, comprenez le folklore, il dénigre les aspirations politiques qui peuvent en découler. Il vise les Corses mais aussi les Bretons.

Ce qu’oublie Benjamin Morel sont les votes successifs enregistrés lors des dernières élections. Que ce soit lors des élections “régionales” ou législatives, les Corses ont sollicité les élus nationalistes. Ce n’est pas une première. En août dernier, sur Cnews, il estimait qu’une brèche était ouverte de discuter d’un statut particulier de la Corse et d’accorder à ses habitants des droits spéciaux. Par conséquent, le professeur de droit constitutionnel estime que le processus électoral peut être remis en cause. Voter oui, mais voter bien. Revendiquer oui mais seulement dans une proportion acceptable, soit folklorique.

Benjamin Morel, en riant jaune sur RMC, a dit aimer beaucoup la Corse…au point de la voir justement rester dans la République Française. Pas certain que Benjamin Morel soit attendu sur l’île de Beauté pendant les vacances.

Crédit photo: capture twitter

Le miroir du Nord, 2023. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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1 COMMENTAIRE

  1. L’État républicain après le monarque était instituteur de la Nation dans un pays très original multi langues (tout en sachant que le français était la langue des éduqués) et multiculturel. On peut poursuivre idéologiquement sans limites le débat aveugle fédéralistes contre centralistes, provinciaux (quelle pertinence aujourd’hui à tracer des limites aux provinces -celles de Richardot -en dehors éventuellement de la Corse qui est une île) contre Paris. Les conflits de la Révolution entre Girondins et Montagnards (tous deux issus du club des Jacobins) tenaient beaucoup à qui serait adoubé par le peuple de Paris. La réalité aujourd’hui, nonobstant une décentralisation floue et un défaut d’aménagement du territoire depuis 50 ans, c’est que c’est l’État (ce n’est pas l’Europe) qui assure la solidarité et que chaque Français se tourne vers l’État pour râler. Je suis favorable à la mise en valeur des cultures (et non pas des folklores) régionales, je vois des architectures différents en circulant et il faut les renouveler dans un cadre respectueux, j’aimerais que des cours de Breton soient donnés à Lille, etc..

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