De l’autre côté de la frontière, nos voisins sont en proie aux mêmes inquiétudes que peut l’être la population française. La situation économique et sociale n’a rien à envier à ce qui se passe sur nos territoires. Voire elle est peut être pire.
Un public moins nombreux que l’été dernier.
20 000 à 25 000 personnes selon les syndicats, 16 500 selon la police, voici les chiffres annoncés quant à la participation à la manifestation organisée par divers syndicats. Organisée par le front commun syndical ( 3 principaux syndicats), elle a démarré gare du Midi de Bruxelles à 11 heures. La police a déclaré il y a une heure que la situation était redevenue normale.
Les revendications tournaient autour de la préservation du pouvoir d’achat ainsi qu’un arrêt des pratiques néolibérales. En jeu particulièrement, la question énergétique. A ce jour, aucun bouclier énergétique n’est prévu en Belgique. Les habitants sont donc très inquiets quant au montant des premières factures d’hiver de gaz et de chauffage.
Assurément le nombre de participants est une déception. L’été dernier, ils étaient près de 80 000 personnes à avoir battu pavé pour déjà se faire entendre quant au pouvoir d’achat. Depuis, régulièrement, les syndicats appellent à manifester. Ces derniers ont avancé, pour justifier la baisse de participation, l’absence de certains corps de métiers indisponibles pendant la période des fêtes de fin d’année.
Un coût de la vie en partie plus cher qu’en France
Depuis août, les protestations contre l’augmentation des factures d’énergie sont palpables.

Les particuliers, encore plus les commerçants, ne savent pas s’ils parviendront à régler l’ensemble de leurs factures.
En plus de cela, certains pans des dépenses sont plus élevés qu’en France. L’abonnement internet, téléphone mais aussi une partie des produits alimentaires sont concernés. Certains wallons ou flamands traversent donc la frontière pour s’approvisionner principalement aux magasins Auchan Roncq ou Englos.
Le pays connaît un phénomène social de contestation qui est bien antérieur à celui de la France. Les manifestations y sont beaucoup plus régulières. La Wallonie connaît déjà un état économique proche de la banqueroute. Son futur à court et moyen termes ne semble pas connaître l’apaisement.
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Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine