Les organisateurs du Main Square Festival ont dévoilé le nom de quelques artistes qui seront présents pour la prochaine édition début juillet 2023. Et le moins que l’on puisse est que cela fait réagir sur les réseaux sociaux.
Du rap, de la techno, un peu de rock
C’est le nom d’Aya Nakamura qui a été dévoilé vendredi dernier. Cette artiste malienne qui n’aurait pas demandé la nationalité française, est devenue un phénomène de mode mondial. Contrairement à l’annonce sur les réseaux sociaux du Main Square, elle n’est pas l’artiste française la plus écoutée au monde. Elle s’est installée, enfant, avec sa famille en Seine Saint Denis.

Que l’on aime ou pas, assurément, cela a fait chauffer les comptes twitter et facebook de l’événement.
Quelques jours avant, la programmation débutait avec de grands noms:
- Marron 5, groupe de pop rock originaire de Californie
- David Guetta, DJ à la renommée internationale, il devrait faire vibrer les basses de la Citadelle jusque tard dans la nuit
- Macklemore, rappeur américain, déjà venu en 2019
- Orelsan, rappeur français, déjà venu en 2018
Un festival qui perd de sa saveur rock
Le moins que l’on puisse dire est que ces premières annonces ne laissent pas de marbre. Entre convertis à ces artistes nouvelle génération et les détracteurs de cette évolution de style du festival, cela fait parler. Il est vrai que d’année en année, les amateurs de rock, métal, punk californien, se sentent lésés.

La dernière annonce a fait encore plus sensation. Beaucoup regrettent la future prestation d’Aya Nakamura dont il est vrai que l’utilisation de la langue française laisse à désirer. Comme l’écrivait le journal Marianne, ses chansons font des “emprunts à l’argot français comme africain“, ce langage “à la fois africain, tribal et urbain”.
On est donc bien loin de la genèse de ce festival et de ses accords guitare, basses. Oubliés les grands noms rock depuis quelques années, les organisateurs ont choisi la facilité en mettant en avant ce type d’artistes. Cela depuis 2019 particulièrement. Auparavant, chaque année, un grand nom du rock attirait des milliers de personnes même lorsque le festival se tenait sur la Grand Place. Dépêche Mode, Placebo, Coldplay ou encore plus récemment Lenny Kravitz ne trouvent plus écho.
Place désormais à Angèle, Christine And The Queens, Lomepal ou encore DJ Snake, symboles de cette culture militante gauchiste qui détruisent encore un peu plus la culture occidentale.
Le festival de Wechter plébiscité
Aux mêmes dates que le festival arrageois, se déroule toujours à moins de 200 km, le festival musical de Werchter en Flandre, de l’autre côté de la frontière. Les organisateurs ont également commencé à dévoiler la programmation. Elle n’a pas la même teneur.
On y retrouve d’ores et déjà Muse, Artic Monkeys, Queens of the stone age, ou dans un autre genre, Stromae. Les fans de rock ont d’ores et déjà pris les devants et les billets pour les 4 jours de festival, du 29 juin au 2 juillet. Malgré une augmentation des prix des entrées, le pass 4 jours vous coutera 292 euros. La journée unique est passée à 127 euros.
Tout comme le festival de Wechter, le main square n’échappe pas non plus à la montée des prix de l’énergie et a donc décidé d’augmenter le pass 3 jours (et non 4 comme prévu au départ) à 155 euros. Le pass journée est lui à 65 ou 69 euros au lieu de 55 euros.
L’effet mode, comme cela se vérifie à Arras depuis quelques années dans d’autres domaines, a gagné l’âme de ce festival qui avait permis un rayonnement unique de la ville. Entre sous culture et culture racaille, cet événement perd de son âme, et perdra à coup sur définitivement son public premier. Qui sera remplacé par un autre public…
Crédit photo: DR
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine