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Des enseignes régionales de textile plus éthiques le jour du black friday que le reste de l’année

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Aujourd’hui débute le black friday, phénomène américain pendant lequel les commerçants cassent les prix. Elle est une véritable course aux achats pour certains consommateurs à un mois avant Noel. Mais pour d’autres, elle est le signe d’un excès de la société de consommation, à l’heure où on vous dicte tous les jours de ne pas trop consommer, vous chauffer ou prendre votre voiture.

Alors que vous avez dû recevoir un nombre incalculable de textos, courriels vous incitant à l’achat, certaines enseignes et marques suivent un tout autre courant. C’est le cas de plusieurs enseignes textile de la région. Jules, Kiabi, Lemahieu ou encore Promod mènent l’opération de façon dite responsable et éthique. A en faire oublier certaines pratiques de ces enseignes…

Des offres black friday hors des clous

Jules et Kiabi appartiennent à l’empire de Gérard Mulliez. Surfant depuis quelques temps sur l’environnement, les pratiques éco-responsables et la relocalisation dans la région, les enseignes ont suivi ce mouvement “propre”.

Jules propose donc le “back friday” tandis que Kiabi innove avec le “good friday”.

Lemahieu, entreprise textile située à Saint André, a été une des premières à relancer la production de vêtements en France. Plus récemment, elle s’est distinguée dans la fabrication de masques dans la région.

Cette année, elle a choisi le bleu blanc rouge friday.

Quant à Promod, les clientes fidèles sont récompensées. Les points mis sur la carte fidélité en cas d’achat sont triplés.

Belles opérations de communication, idéales pour l’image de marque de ces entreprises. Car certaines pratiques exercées il y a encore peu par elles sont loin d’être aussi éthiques.

Des licenciements peu éthiques dans la galaxie Mulliez

Jules et Promod ont connu plusieurs vagues de licenciement. Dans les deux cas, le processus fut assez violent.

Happy chic détient les enseignes Brice, Bizzbee et Jules. En juillet 2018, elle annonce la fermeture de 90 magasins en France entre 2020 et 2022. Un plan de sauvegarde est mis en place. Il coûtera au final 19 millions d’euros pour l’entreprise. Indemnités versées aux licenciés, budget pour des formations, elle tente de sauver les meubles.

Du côté des salariés, c’est la douche froide, certains magasins ferment du jour au lendemain sans délai de prévenance. La majorité d’entre eux est des femmes peu qualifiées, une galère sans précédent. L’un des objectifs est la fusion des enseignes Brice et Jules à l’avantage de cette dernière. Dans la région, des impacts majeurs. Outre la fermeture de 7 boutiques, 88 salariés sont licenciés du siège social à Roubaix. Brice devient donc Jules en 2019.

Lemahieu collabore avec la marque pro-migrants le Slip Français

Lemahieu fabrique des sous-vêtements notamment pour la marque 100% made in France” Le Slip Français”. Cette dernière s’est soumise à la bien-pensance début 2020 après une vidéo privée de salariés le jour du nouvel an se moquant des africains.

La réponse fut à la hauteur des attaques reçues. Ils décidèrent de choisir des mannequins africains et en 2021, de reverser 5% de ses ventes à une association prenant en charge des migrants. Lors de la période de crise sanitaire, ils participèrent avec d’autres entreprises à former des migrants en couture. Ce qui leur avait valu des critiques fortes de la part de leurs clients.

  • Mais pourquoi diable vouloir fabriquer des slips en France, si c’est pour les faire fabriquer par des non-Français ?
  • Cette marque veut surfer sur la bonne image que lui donne le “made in France”, mais en réalité, l’identité de la France ne semble pas lui plaire…

Encore un exemple d’opération de communication propre. La conception de l’éthique de ces enseignes est partielle et gomme certaines pratiques qui, elles, ne le sont pas vraiment.

Crédit photo: wikipedia

Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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