Paulo Fonseca, l’entraîneur du Losc, l’avait rappelé toute la semaine. Il allait conserver un jeu offensif face au PSG. On était donc impatient de voir si les dogues allaient soutenir la comparaison dimanche soir face à l’ogre parisien.
Alors que seul Weah était indisponible samedi, le ciel s’est obscurci dimanche pour les lillois avec la blessure de leur maître à jouer Cabella et surtout d’un incroyable imbroglio autour de Bayo, surpris à une heure tardive en boîte de nuit et en état d’ébriété la veille du match et écarté de fait du groupe. L’effectif proposé s’en trouve modifié : devant Jardim, Fonte et Alexsandro forment toujours la charnière mais on retrouve Ismaily et Dianite en latéraux. Gudmundson et André tiennent le milieu. David, Gomes et Bamba forment le trio offensif derrière la surprise Yazici.
Mais le début de rencontre est catastrophique puisque sur le coup d’envoi, Messi lance Mbappé qui lobe Jardim pour ouvrir la marque. On joue depuis 9 secondes ! Les lillois ne se laissent pas pour autant abattre et Bamba sollicite Donnarumma à deux minutes d’intervalle mais ses frappes manquent de puissance et le gardien parisien bloque ces deux tentatives sans grand problème. Etc’est au contraire Neymar sur l’action suivante qui tire à côté alors qu’il était idéalement placé. Bamba sollicite ensuite une nouvelle fois le portier francilien mais sa frappe est une nouvelle fois captée.
Peu après la vingtième minute, Mbappé manque de peu le cadre après avoir dribblé Jardim. Mais c’est finalement Messi qui trouve la faille sur un centre de Mendes après une action collective parisienne. Une tête de Marquinhos, un tir de Mbappé, les actions s’enchaînent pour les champions de France en titre. C’est David qui est le premier à vraiment créer le danger pour les dogues mais Donnarumma plonge bien. Il remet ça dans la minute suivante mais le gardien italien est encore à la parade comme sur le tir de Gomes, moins compliqué pour lui, qui suit. C’est au contraire Hakimi qui aggrave le score d’une belle frappe croisée puis Neymar d’une frappe au ras du poteau. Diakité a beau placer une belle tête sauvée sur sa ligne par Kimpembe juste avant la mi-temps.
Retour au vestiaire à la mi-temps, un match déjà joué
C’est sur le score de 0-4 que les deux équipes rentrent au vestiaire. Le match déjà joué, l’objectif des dogues se résumera à sauver l’honneur au cours de la seconde mi-temps. Mais c’est bien Neymar qui s’offre un doublé en trompant une nouvelle fois Jardim d’une frappe croisée. Juste après, Bamba arrive à ses fins en trompant Donnarumma en deux fois. Ce sera vraiment tout ce qu’il y aura à signaler côté lillois lors de ce second acte. Une frappe de Messi bien déviée par Jardim, une tête de Marquinhos stoppée à nouveau par le portier lillois, deux nouveaux buts de Mbappé sont encore à signaler.
C’est sur le score sans appel de 1-7 que s’achève ce cauchemar. On a assisté à une leçon de football sans que les lillois n’aient vraiment démérité quand on regarde les statistiques. Paris n’a finalement que 52% de possession de balle. Les deux équipes ont le même nombre de tirs, quasiment le même de tirs cadrés mais chaque occasion parisienne était marquée du sceau de la classe. Au contraire des occasions lilloises qui semblaient poussives et l’on a rarement cru au but sur les huit arrêts qu’effectue Donnarumma.
De quoi être inquiet?
Pas forcément de quoi être inquiet pour les lillois tant il existe un monde entre les deux équipes. L’une vise le haut du tableau et éventuellement un accessit européen. L’autre a marqué dix-sept buts en trois rencontres et semble irrésistible au niveau national ! On savait après deux journées de championnat que le Losc possédait une équipe de haut niveau cette saison. On sait désormais qu’elle n’est pas (encore ?) de très haut niveau…
Depuis le Marseille de la saison 89-90, on a la sensation qu’aucune équipe française n’avait rivalisé avec une telle fluidité. Si Galtier ne rencontre pas d’écueils dans la gestion des égos de ses stars, le PSG sera cette année un prétendant à la victoire en ligue des champions et non plus un outsider comme ces dernières années. Pour les dogues, il faudra se remettre la tête à l’endroit en vue du déplacement à Ajaccio vendredi soir.
Crédit photo : wikipédia
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine