Certains avaient leur billet depuis 2019. Annulations en chaîne pour le Main Square festival d’Arras qui comme les autres festivals a connu les conséquences de la crise sanitaire. Alors l’attente était grande pour les festivaliers qui ont pu être déçus notamment par certaines nouvelles de dernière minute: 3 annulations d’artistes attendus. Cependant, ces 4 jours de fête ont fait majoritairement des heureux.
Cependant, la programmation évolue pour laisser de côté le rock en faveur du rap et de chanteurs dits engagés pour la bien-pensance.
Une programmation rock amputée
Les américains n’ont pas porté chance au festival. 3 groupes outre Atlantique ont annulé leur venue mais des remplaçants ont été trouvés au pied levé. Belle performance de Live Nation. Le groupe The Inspector Cluzo est parvenu à compenser en partie la perte Pixies. A la dernière venue, ce sont Turnstile pour raison technique, mais aussi et plus ennuyeux the Regrettes ainsi que le mythique groupe Pixies qui ont passé leur tour pour cause de covid. L’arroseur arrosé, les organisateurs déçus n’ont pu que subir les contraintes sanitaires qu’ils avaient eu même évoquées quelques jours avant. La préfecture avait demandé le respect du port du masque pour cause d’augmentation de l’épidémie. A voir les photos et vidéos du festival, la consigne n’a pas été respectée…peut être par ceux qui y avaient intérêt.
3 groupes de rock qui auraient permis de maintenir cet esprit à ce festival de plus en plus en perdition de bon son et de bon goût. Car entre les artistes engagés dans la cause LGBT ou anti-discrimination et les artistes de rap, on regrette vite le Main Square d’il y a une dizaine d’années qui faisait languir les autres festivals. DJ Snake, Yungblud, Angèle, la chanteuse androgyne LP et la rappeuse CL auraient eu difficulté à trouver leur place dans la programmation d’avant. Ne parlons pas de Skip the Use, figure rock de la bien pensance dont nous reparlerons dans un article prochain.
Heureusement, des artistes à la hauteur de l’événement ont permis de relever le niveau. Sting ou encore M ont ravi les esprits et ont donné de leur personne pour produire un show séduisant. La note de fraicheur est venue du groupe alsacien Last Train, groupe qui compte plus de 500 concerts à son actif avec des membres âgés de moins de 30 ans. Sum 41 a fait le job comme à son habitude.
Un dispositif de sécurité impressionnant…
La ville d’Arras avait mis les moyens. Refroidie par les piqures nombreuses durant la fête de la musique, un dispositif policier impressionnant avait été mis en place. Ce ne sont pas moins de 100 policiers (brigade équestre et motards), 55 CRS, 27 militaires de l’opération Sentinelle, 30 policiers municipaux et 300 agents de sécurité privée qui étaient présents. 700 policiers accompagnés même d’un avion de la police aux frontières avaient pour mission d’assurer la sécurité des festivaliers aux lieux des 3 scènes et des espaces de restauration et campings.
D’autres violences habituelles comme les vols ou les agressions sexuelles étaient aussi dans la ligne de mire. 100 caméras haute technologie ont permis de visualiser rapidement les possibles agresseurs. Les festivaliers ont pu également télécharger l’application SAFER qui est censé lutter contre les agressions sexuelles lors de telles manifestations.

Agressions sexuelles et piqures dénoncées sur les réseaux sociaux
Quel bilan sur les 4 jours? La première journée est moins représentative. Le festival n’a pas fait le plein avec 25 000 personnes présentes. Les fortes pluies, la programmation moins prestigieuse et la soirée en pleine semaine ont constitué des freins potentiels à l’envie ou possibilité de se déplacer.
Peu de remontées trouvées sur les réseaux sociaux
Des vols ont également été signalés. D’autres personnes présentes disent avoir subi la même chose.
Ce n’est pas la recommandation du préfet du Pas-De-Calais de porter un masque qui va aider la police à retrouver les auteurs de ces actes.
Crédit photo: DR
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine