Le 28 mai dernier, sous les yeux du monde entier, des incidents graves survenaient aux abords du stade de France lors de la finale de la ligue des champions. Rapidement, les autorité françaises accusèrent les supporters anglais sans billet. En premier lieu, Gérald Darmanin tenait des propos sévères envers les britanniques. Malgré des milliers d’images diffusées sur twitter montrant les vrais responsables des violences, la racaille des cités avoisinantes, le ministère de l’intérieur persistait. La presse, de son côté, prenait ses distances avec cette version édulcorée.
Car ce sont des milliers d’anglais mais aussi d’espagnols qui furent victimes de vols, agressions physiques, voire attouchements. La presse britannique mais aussi plusieurs représentants officiels déploraient la version du représentant de l’Etat. La maire de Liverpool demandait officiellement des excuses, certains allaient jusqu’à demander la démission de Gérald Darmanin.
Mais une semaine plus tard, il réitère ses propos toujours soutenus par la nouvelle ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra. Le 9 juin, lors d’une audition devant le Sénat, le préfet Lallemand, adoptant un ton provocateur comme à son habitude, fait le perroquet et confirme la version du ministre.
Un volte face soudain
C’est un tout autre discours que le ministre tourquennois va tenir hier sur RTL.
Il avoue: le problème a trouvé son origine en la délinquance. Tout en accusant également l’organisation de l’événement. Des excuses qui sonnent faux. Des responsables non désignés, des promesses de moyens supplémentaires qui ne changeront rien. Un préfet de police toujours en poste malgré son comportement et des erreurs professionnelles avérées. Son intervention ressemble à un discours rôdé, insignifiant dans les actes.
Quelle mouche a bien pu le piquer?
mais intéressé
Son passage radio sur RTL retenait l’attention pour une autre déclaration. Il fit un appel du pied aux députés Les Républicains.
En les mettant au pied du mûr, il a obligé Gérard Larcher, président du Sénat à infirmer publiquement cette déclaration.
Hier, il intervenait à une date clé pour l’assemblée nationale: le démarrage de la nouvelle investiture. Le groupe soutenu par Emmanuel Macron, contrairement à 2017, n’a pas la majorité absolue. Autant essayer de se mettre bien de suite avec les LR, groupe non majoritaire, où de potentiels députés pourraient rejoindre la majorité présidentielle. Pour cela, autant marcher dans le sens du vent et suivre l’avis des responsables LR critiques vis à vis de lui lors des incidents fin mai au stade de France.
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Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine