C’est par une annonce légale discrète que la nouvelle est tombée. PicWicToys est à vendre. Luderix international, entité détentrice des magasins de jouets a pour objectif de laisser tomber 45 magasins et environ 800 salariés en comptant ceux travaillant dans les entrepôts. Et recherche un repreneur pour assurer sa succession.
En juin 2020, l’enseigne avait fermé 20 magasins seulement quelques mois après sa formation qui est issue d’un rapprochement entre picwic et toy’r us en juillet 2019. Ce plan de réorganisation était déjà un indice d’une santé fragile.
Pourtant en janvier 2022, tout semblait allé pour le mieux
Romain Mulliez le président , directeur général de l’entreprise était sur le plateau de BFM business en janvier 2022. Il semblait serein et annonçait de bons résultats suite à la période de Noel 2021.
Evidemment, il alertait sur l’augmentation des matières premières pour les fabricants de jouets notamment français. L’enseigne avait alors subi une négociation de +10% avec les fournisseurs.
Mais rien de présageait une fin de l’enseigne. Le scénario ressemble à celui vécu par les salariés de Pimkie. La communication des décideurs est positive, on y parle d’avenir encore quelques semaines plus tôt. Puis d’un coup, le couperet tombe. Pas d’anticipation.
Dorénavant, il faut trouver un repreneur à PicWikToys avant le 10 juin. Le contexte économique ne va pas aider l’opération. Des centaines d’emploi sont en jeu. Dans la région, plusieurs magasins risquent donc la fermeture. Arras, Boulogne Sur Mer, Douai, Dunkerque, Englos, Liévin, Lomme, Saint Omer, Valenciennes ou encore Villeneuve d’Asq, quand une enseigne Mulliez est en difficulté, c’est toujours la région qui trinque en premier.
Après l’élection présidentielle, ce type d’annonces est monnaie courante.
Crédit photo : wikipédia
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
