Il y a quelques mois, nous évoquions l’annonce de l’arrivée de l’usine de fabrication de batteries électriques de la start up Verkor dans le Dunkerquois. Bonne nouvelle pour la région, 1200 emplois seront créés à terme. Mais, comme tout projet industriel de cette envergure, une concertation avec la population doit avoir lieu. Et la direction de l’entreprise grenobloise veut être plus royaliste que le roi. Elle va au delà de l’obligation légale.
Calendrier de la concertation
Du mercredi 8 juin au vendredi 22 juillet 2022 inclus, ce projet fera l’objet d’une concertation préalable avec le public.
Voici le calendrier trouvé sur le site de l’entreprise

A l’issue du processus qui aura lieu du 8 juin au 22 juillet prochain, les maîtres d’ouvrages devront répondre aux contributions, demandes et recommandations dans un délai de deux mois. Cette concertation est garantie par la commission nationale du débat public (CNDP).
Une concertation qui répondra aux potentiels risques industriels et environnementaux?
L’objectif de Verkor est de produire 300 000 batteries par an à compter de 2027. Il s’agit de batteries au lithium comme pour toutes les batteries électriques actuellement. Par conséquent, divers risques existent. Ce qui est évoqué par l’entreprise elle même de manière très globale. Le projet “présente des enjeux globaux autour de la souveraineté économique et industrielle, des technologies utilisées, sur l’impact environnemental des batteries, depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’au recyclage, et enfin sur les impacts économiques et sociaux de la mutation industrielle envisagée.” Seront également discutés les impacts en terme d’emploi et de formation.
La capacité de production attendue est gigantesque. Un bâtiment de 500 000m2 est donc nécessaire. Quelles conséquences sur la circulation routière? Quel type de terrain va accueillir les locaux de fabrication?
Bertrand Ringot, maire de Gravelines, tente d’anticiper le problème.
Les risques liés au lithium ne sont pas minces quand des batteries en nombre conséquent se trouvent groupées particulièrement en cas d’incendie. Il n’y a pas plus de départs de feu pour ce type de batteries que les batteries traditionnelles mais ils sont beaucoup plus difficiles à éteindre. L’asperger d’eau ne suffit pas. Un syndicat belge de pompiers a même demandé l’interdiction de stationnement des voitures électriques dans les parkings souterrains.
Et ce n’est pas le seul problème. Ces incendies sont facteurs de lourde pollution.
Les acteurs de la concertation répondront ils à ces points qui seront des préoccupations pour les riverains et associations environnementales?
Vous pouvez suivre l’ensemble de l’avancée du projet en suivant ce lien.
Crédit photo: pixabay
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine