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Losc – Rennes (2-2): une page se tourne

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Dernière journée de championnat samedi soir avec la venue de Rennes au stade Pierre Mauroy. Si le Losc était voué à finir en milieu de tableau et allait donc évoluer sans grande pression, il en allait tout autrement des bretons. Quatrièmes au coup d’envoi et donc qualifiés en ligue Europa, qui pouvaient espérer finir à la troisième place en cas de victoire conjuguée à une défaite de Marseille. Et ainsi accéder au tour préliminaire de ligue des champions mais également tout perdre en cas de défaite.

Jocelyn Gourvennec alignait une défense classique. Jardim dans les buts, Botman – Fonte dans l’axe, Celik et Djalo sur les côtés, Bamba, Sanches, André et Weah au milieu de terrain derrière le duo offensif David – Burak Ylmaz.

Les rennais montrent d’emblée leur motivation et dés la 6° minute, le croate Majer place un joli tir qui passe de peu au dessus mais cinq minutes plus tard, le gardien breton Gomis, qui n’aura clairement pas été le maillon fort de l’effectif breton cette saison, relâche un centre relativement anodin de Bamba, Weah a suivi et ne se fait pas prier pour ouvrir le score.

Un premier but libérateur

Les dogues mènent sans avoir encore eu une seule occasion de but ! Le fait d’avoir marqué redonne confiance aux nordistes. Les débats s’en trouvent rééquilibrés même si les grosses opportunités de marquer se font rares. On notera une jolie construction rennaise à la 26° minute sans mise en position de tir puis à la 33°, un bon centre de Bourigeaud repoussé par Jardim. Sanches commet la faute sur la relance et le coup franc qui s’en suit est bien tiré par Majer mais sans plus de succès. Ces quelques actions redonnent de l’allant au stade rennais. C’est finalement Bourigeaud qui, d’une belle reprise du droit, trouve la faille quatre minutes avant la pause. L’ancien lensois venant chambrer les dogues virage est sur son but ne reçoit pas que des amabilités de la part du kop.

Le second acte repart sur les mêmes bases que le premier. Dés l’entame, Jardim doit s’employer face à Bourigeaud mais Celik répond par une puissante frappe qui ne trouve pas le cadre. Les lillois semblent prendre l’ascendant en cette deuxième période. David est tout proche de redonner l’avantage aux dogues à l’heure de jeu, Omari contrant le canadien au dernier moment. Dix minutes plus tard, Burak Ylmaz place une belle tête décroisée de peu à côté alors que Gomis n’avait pas bougé. Finalement, Weah s’offre un doublé à deux minutes de la fin en smashant de la tête un bon centre de Celik.

Dans les arrêts de jeu, Gomes, en bonne position, loupe sa reprise sur une centre de Zeghrova. Cela coûtera la victoire à Lille puisque dans la foulée, Guirassy, lui, ne rate pas sa tête sur le centre de Truffert et offre le point du nul, synonyme de quatrième place et donc de ligue europa à son équipe. Au coup de sifflet final, Burak Ylmaz, Xeka et Jeremy Pied, partants certains du club, auront droit à l’ovation méritée du public. Le Losc tire donc le rideau sur une saison contrastée.

Finir à la dixième place lorsque l’on est champion en titre constitue forcément un échec

Finir à la dixième place lorsque l’on est champion en titre constitue forcément un échec (avec onze défaites en championnat contre trois la saison dernière !) mais parallèlement les dogues auront réalisé la meilleure saison européenne de leur histoire en terminant premier de la phase de poule (performance inédite de leur part) et atteignant les 1/8 de finale qu’ils n’auront pas pu disputer avec toutes leurs armes même si la marche Chelsea semblait de toute façon trop haute. On notera aussi le trophée des champions remporté face au Paris SG. Le niveau de jeu aura été fluctuant alternant des performances de très haut niveau comme contre Marseille, à Séville ou pour les deux confrontations face à Wolfsburg et de véritables purges comme face à Metz, Bordeaux ou Saint-Etienne.

Le Losc aura été capable de l’emporter à Nantes, Rennes, Lyon, Nice ou Strasbourg mais aura pris de grosses claques face à Nice ou Paris. Et surtout, l’équipe aura été soumise à d’incompréhensibles changement de niveau au cours d’un même match comme à Monaco ou Lens en coupe de France, deux rencontres maîtrisées sans trop de problèmes avant de disparaître subitement et de se faire remonter. Il me semble un peu aisé de pointer du doigt Gourvennec qui n’a, il est vrai, pas toujours paru conserver une ligne directrice claire mais qui récupère un effectif certes champion mais traumatisé par le départ de Galtier à Nice et qui se voit justement proposé les azuréens pour leur premier match à domicile (qui se soldera par une lourde défaite 4-0).

Il ne faudrait pas non plus minimiser l’impact du départ de Maignan, sans doute le meilleur gardien français à l’heure actuel, remplacé par Jardim qui encaisse sept buts en deux matchs. On recrute Grbic en urgence qui n’aura que deux clean shits à son actif sur une grosse demi saison avant son naufrage face à Paris, ce qui aura pour conséquence de remettre Jardim en titulaire qui se montrera cette fois-ci à la hauteur des attentes.

Quarante-huit buts encaissés cette saison contre vingt-trois la saison dernière, la défense n’aura donc pas eu la solidité de sa devancière, Fonte prend de l’âge et Botman a été absent de longue semaines tandis que Celik a été moins percutant. Le départ de Reinildo au mercato d’hiver aura fait très mal à la cohérence défensive. Tiago Djalo aura maintenu son niveau et sa polyvalence aura été utile tandis que Gudmundson aura montré de belles promesses mais semble plus performant offensivement que défensivement.

Au milieu, André aura semblé lui aussi un peu en recul par rapport à l’année dernière, Onana aura montré de belles choses en remplacement de Soumare tandis que Xeka aura gardé son niveau, très travailleur mais peut-être un peu juste pour le très haut niveau. Si Ikone aura su se montrer lors des grands matchs (uniquement diront certains…) avant son départ cet hiver, Renato Sanches aura confirmé être le joueur de classe de l’effectif, malheureusement un peu inconstant et surtout trop souvent blessé, enfin, Angel Gomes et plus Zeghrova semblent devoir être les moteurs de la saison prochaine. Reste le mystère Bamba, lui aussi bien inconstant.

Des déceptions en attaque

En attaque, Burak Ylmaz qui marchait sur l’eau lors de la conquête du titre n’aura été que l’ombre de lui même cette saison, Jonathan David, meilleur buteur à la trêve, s’est complètement éteint par la suite, Weah semble trop juste pour le haut niveau et Lihadji n’aura pas eu le temps de jeu nécessaire pour montrer ce dont il est capable. On passera sur l’épisode Ben Arfa, il était écrit que prendre un joueur aussi ingérable ne pouvait que se terminer en échec. Il est en tout cas délicat de se projeter sur la saison prochaine tant l’effectif devrait être modifié. Olivier Letang saura t’il le bonifier et surtout les finances le permettent-elles, ce sera tout l’enjeu de cet été…

Pierre Pillerault

Crédit photo: capture twitter

Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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