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Eolien en mer de Dunkerque, nouvelle action judiciaire de la Belgique

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Il y a quelques mois, nous évoquions l’action en justice menée par l’Etat Belge à l’encontre de la France vis à vis du projet du parc éolien en mer de Dunkerque. Les dirigeants persistent et signent. Cette fois ci, c’est du côté de la Commission Européenne que Vincent Van Quickenborne, vice-Premier ministre et ministre de la Justice et de la mer du Nord de Belgique s’est tourné. Il a déposé une nouvelle plainte.

La Commission Européenne devra rendre un avis dans les 3 mois. Si celui ci était négatif, il restera la solution de la Cour de Justice de l’Union européenne.

Pour rappel, les dirigeants belges estiment que le projet contrevient aux intérêts de leur pays sur différents points:

  • Problème de disponibilité des routes entre Ostende et la Grande Bretagne
  • Souveraineté nationale remise en cause
  • Possibles perturbations des communications en mer du fait de la hauteur des éoliennes (jusqu’à 300 mètres)
  • Conséquences sur le trafic aérien et l’espace aérien belge. Il est compris dans cette zone et dont la sécurité est remise en cause
  • Des pertes conséquences pour la valeur des biens immobiliers
  • Des impacts sur l’environnement et particulièrement pour les oiseaux

Même son de cloche côté belge: la France est incapable de discuter

Les opposants à ces éoliennes dans la région reprochent une absence de concertation avec la population et les associations opposées. Alors que la pétition lancée par l’association Vent Debout a récolté quasiment 9 000 signatures et des manifestations ont eu lieu depuis des années pour empêcher la construction de ces géants de mer, les dirigeants politiques locaux font la sourde oreille. Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et ses soutiens que sont les maires de la communauté urbaine de Dunkerque en sont les parfaits exemples. La démocratie a des difficultés à s’appliquer face à des intérêts financiers importants.

Mais ce constat est également fait du côté des autorités belges qui depuis 2019 font entendre leurs objections. Rien n’y fait et la France reste sourde même vis à vis de dirigeants politiques voisins. Pourtant, les belges avaient proposé une autres solution plus sécurisante: des éoliennes éloignées de 5 km par rapport au projet prévu et un peu moins haute. Elles seront en effet les plus hautes jamais enregistrées en France, à 300 mètres de hauteur.

L’issue de cette nouvelle action sera connue dans quelques semaines. Soyons assurés qu’elle sera suivie d’effet, wallons et flamands ont au moins réussi à trouver un terrain d’entente.

Crédit photo : DR

Le miroir du Nord, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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