Supporters lillois, ce nom vous dit forcément quelques chose. Toutes les générations se rappellent ou ont découvert après son passage à Lille, ce joueur si attachant et si amoureux du LOSC. Et il ne s’est pas arrêté de supporter son ancienne équipe. On le voit fréquemment dans les tribunes, en déplacement.
On ne pourra jamais oublier non plus son jeu fluide et costaud, les échanges avec les arbitres parfois rugueux mais toujours polis. Un joueur comme on aimerait tant en trouver davantage de nos jours.
Il vit désormais en Espagne avec sa famille
Il a répondu à nos questions.
Le Miroir du Nord (MDN): Que deviens tu ?
Je suis toujours lié au monde du football par 2 activités:
- mon école de football en Espagne
- je pratique du coaching pour les sportifs: apprendre à gérer leur mental, se canaliser. Je travaille sur l’intelligence émotionnelle. Cela m’a donné envie d’étendre cette activité vers les enfants à travers des livres adaptés à leur âge.
NDLR: Fernando d’Amico connaît un grand succès dans ses activités. Son école de football accueille jusqu’à 300 enfants qui suivent un programme d’entrainement mais aussi un programme éducatif.
Il a déjà plusieurs livres à son actif. Tout d’abord, happy Foot sorti en 2016, puis la saga Game Futbol, traduit en Français. Il a la joie de les présenter de façon ludique dans les écoles et les clubs sportifs.
MDN: On te voit toujours actif dans ton soutien au LOSC, cela est plutôt rare pour un joueur étranger. Pourquoi continuer à supporter le LOSC de cette façon ?
J’y ai passé des années extraordinaires. Mon club de coeur, c’est lui. Puis c’est un club qui correspond à mon identité, à mes valeurs. C’est pourquoi, je continuerai à soutenir, à être derrière le LOSC car je l’aime.
“Le LOSC correspond à mes valeurs”

MDN: Samedi soir se déroule le derby contre le RC Lens. Quel est ton meilleur souvenir ? Le pire également lors de tes matches contre le RCL ?
Le meilleur souvenir d’un derby est le match que l’on gagne 2-1 dans les toutes dernières minutes à Grimonprez Jooris (en 2000). C’était extraordinaire.
Je n’ai pas de mauvais souvenirs contre Lens. Il me semble que nous avons gagné la plupart des matches que nous avons joués contre eux. En revanche, ce qui a été compliqué est le match que j’ai joué juste après mon départ du LOSC. Je jouais avec Le Mans et le match était à Lens. (score 0-0)
MDN: Lorsque tu évoluais au LOSC, tu as pris beaucoup de cartons jaunes. Comprends tu l’enthousiasme et les altercations qui peuvent se produire entre joueurs sur le terrain?
C’est vrai, je crois que j’ai le record de cartons jaunes. Mais j’ai toujours voulu jouer avec respect. Je ne pétais pas les plombs sur le terrain. Mon but unique était de récupérer des ballons et d’aller au contact sans prendre de carton.
“Un derby, ce n’est pas un match, c’est la vie”
Vis à vis des altercations qui peuvent avoir lieu sur le terrain, je comprends l’intensité qu’il peut y avoir dans un match. Pour un derby, c‘est encore autre chose. En tant que joueur, il faut tout donner. Ce n’est pas un match, c’est la vie.
MDN: Ton pronostic pour samedi et Un dernier mot pour les supporters de Lille
Mon pronostic: on va gagner 3-0. Je veux dire aux supporters lillois que je les aime, que je me sens lillois, que je suis le LOSC.
On ne peut s’empêcher de vous remémorer le match à 100 à l’heure qu’avait réalisé ce grand monsieur face à Parme à domicile. Ce qui avait fait dire au présentateur de canal +, Charles Biétry, “”Je crois que D’Amico est le joueur le plus malin et le plus rusé du championnat de France”
On remercie Fernando pour sa gentillesse et sa simplicité.
Crédit photo: wikipédia
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine