Cela quelques semaines que la guerre a débuté en Ukraine. Rapidement, les soutiens et secours se sont organisés partout en Europe. Les Français ont répondu à l’appel que ce soit pour donner du matériel de première nécessité mais aussi des vêtements, des jouets pour enfants. Le 10 mars, selon une étude Ifop pour le forum de réflexion Yalta European Strategy et pour la Fondation Jean Jaurès dévoilée par BFMTV, 80% des français étaient favorables à leur accueil.
La région a suivi le mouvement. Jeudi, le conseil régional a voté un premier déblocage de 200 000 euros pour aider au transport de denrées alimentaires et de biens de première nécessité en Ukraine et en Pologne. La ville de Lille, par la voie de sa mairesse, Martine Aubry, avait demandé aux lillois d’accueillir des réfugiés chez eux. Plus de 300 familles sont ainsi prises en charge depuis quelques jours. Même dans les petits villages, les gens s’organisent et montrent leur réelle volonté d’aider.
Un traitement différent vis à vis des migrants de Calais
C’est indéniable, l’enthousiasme n’a jamais pris une telle teneur avec les migrants se trouvant principalement à Calais. Beaucoup d’associations d’aides existent, agissent sur le terrain mais peu sont parvenues à faire sauter le pas aux habitants dans leur accueil direct à domicile. Quelques exemples ont été mis en avant par la presse locale subventionnée mais ces situations restent très spontanées.

Les représentants politiques des mouvements de gauche et des organisations d’aide aux migrants s’offusquent de ce traitement différent sans se poser de question. L’exemple qui les gêne le plus est celui de la mairesse de Calais, Natacha Bouchard. Elle est souvent qualifiée de tous les mots pour refuser les distributions de nourriture aux migrants dans les camps de sa ville.
Ils reprochent aux pouvoirs publics d’oublier les migrants de Calais, de Dunkerque. Mais cela fait des décennies qu’ils sont aidés indirectement par les subventions généreuses versées aux associations.
Un traitement différent pour des migrants différents
Si les gens réagissent différemment avec les ressortissants ukrainiens, plusieurs raisons expliquent ces réactions.
- de réels réfugiés de guerre qui est en cours. Elle est à nos portes. On ne peut la nier. La preuve la plus flagrante: ce ne sont quasiment que des femmes, enfants et personnes âgées qui fuient le conflit. Les Ukrainiens de 18 à 60 ans n’ont pas le droit de quitter leur pays et doivent combattre. Depuis le 25 février, le président Volodymyr Zelensky a décrété la mobilisation générale contre la Russie. Autre preuve: la volonté manifeste pour ces personnes de retourner dans leur pays une fois la guerre terminée.
Ces populations font également tout pour rester au plus près des frontières avec l’Ukraine pour être au plus près de leurs proches restés sur place. Cela a été confirmé par Jakub Chetstowski, Maréchal de voïvodie de Silésie en Pologne et Étienne Mourmant, Consul Honoraire d’Ukraine, jeudi en séance plénière du conseil régional Hauts de France.

Il n’y a eu qu’Aurélien Taché, député du Val d’Oise et membre du comité politique de Yannick Jadot pour trouver des exceptions
- des réfugiés européens. C’est la principale raison qui motive les français et leurs voisins européens à accueillir chez eux les ukrainiens. Ils se retrouvent en ces populations qui ont les mêmes moeurs et une culture proche et qui n’imposent en rien leur mode de vie.
La réalité de l’immigration extra européenne
- le danger de l’immigration extra européenne. Les français font le lien entre violence, délinquance et immigration extra européenne. Nombre de faits divers de plus en plus sordides se déroulent mêlant ces populations. Ces hommes ( à raison d’environ 90%) ne fuient pas la guerre pour une grande majorité mais sont des réfugiés économiques qui cherchent l’argent pour l’envoyer dans leur pays d’origine tout en bénéficiant de prestations sociales. Certains se sont introduits dans les réfugiés de guerre ukrainiens en commettant déjà des crimes.
La situation en Ukraine a été révélatrice de la générosité immédiate des européens. Tellement flagrante que les journalistes et les pro-migrants extra européens sont bien obligés de faire des comparaisons avec les réfugiés venus d’Afrique. Instinct primaire ou sécuritaire? La question se pose.
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Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine