Malheureusement logique…
L’ogre Chelsea, champion d’Europe et du monde en titre aura donc fait respecter la logique en huitième de finale de ligue des champions en éliminant le Losc.
Après leur défaite 2-0 à l’aller, les lillois n’avaient pas droit à l’erreur. Mais ils devaient faire sans Renato Sanches, leur meilleur élément, blessé. L’impact que pouvaient avoir les déboires de Roman Abramovitch, le président russe du club londonien, dans la tête de ses joueurs était difficile à évaluer. Mais cela pouvait constituer un élément influant sur la prestation des blues. Devant la défense habituelle, Xeka et David occupaient l’entre-jeu épaulés par Gudmundson. Bamba, Burak Ylmaz et David forment le duo d’attaque.
Des gros regrets de début match
Le losc rentre bien son match grâce à un pressing haut qui gêne les londoniens. La première grosse opportunité est pour Burak Ylmaz à la 11° minute qui ne cadre pas un coup-franc pourtant bien placé. 10 minutes plus tard, suite à une perte de balle de Jorginho, David décale idéalement Burak Ylmaz sur la droite mais le turc appuie trop son centre. Dans la foulée, la première grosse occasion anglaise est l’œuvre de Kovacic, auteur d’une remontée de balle autoritaire. Mais son centre est intercepté par Jardim. Alors que le pressing lillois commence à perdre en intensité, Jorginho commet une main dans la surface d’abord ignorée par l’arbitre. Alerté par la var, il siffle un penalty que Burak Ylmaz transforme d’une frappe puissante dans le petit filet de Mendy. Si ce but met le feu au stade, il a le défaut de réveiller les joueurs de Chelsea qui monopolisent la balle en cette fin de période et l’étonnant temps additionnel de trois minutes va être fatal aux nordistes puisqu’après une longue phase de possession, Jorginho se rattrape en lançant magnifiquement Pulisic inexplicablement oublié par l’arrière-garde lilloise qui croise parfaitement sa frappe pour égaliser.
Tout est à refaire en seconde mi-temps.Le Losc ne désarme pas. Six minutes après la mi-temps, Burak Ylmaz place une tête qui rase le poteau après un bon centre de Bamba. Puis, peu après l’heure de jeu, c’est au tour de Xeka de placer sa tête. Il trouve malheureusement le poteau alors que Mendy était battu. Cette action constituera malheureusement le chant du cygne pour les dogues. 20 minutes du terme après, là encore, une possession de balle de plus d’une minute, Azpilicueta reprend du genou un centre de Mount pour éteindre les derniers espoirs de qualification du Losc. Dés lors, Chelsea va maîtriser tranquillement la fin de match. Plus grand chose ne sera à signaler si ce n’est une belle sortie de Jardim devant Alonso dans les arrêts de jeu.
Une élimination avec les honneurs
Le Losc est donc éliminé avec les honneurs face à une équipe d’un niveau supérieur. À l’instar du match aller, les dogues ont soutenu la comparaison dans le jeu. Mais ils ont manqué de justesse technique pour espérer une autre issue. On peut se sentir frustré par les occasions manquées et les coups du sort défavorables. Il n’en reste pas moins que le penalty de Burak Ylmaz est le seul tir cadré lillois de la rencontre et que Mendy n’a fait aucun arrêt de toute la partie.
Les dogues peuvent être fiers de leur campagne européenne. Ils ont terminé premiers de leur groupe. Ils sont arrivés en 1/8 pour la deuxième fois de leur histoire et sont éliminés par plus fort qu’eux. Il faudra maintenant redescendre sur terre et assurer une bonne fin de championnat pour retrouver les émotions européennes la saison prochaine ; à ce titre, le déplacement à Nantes samedi prochain face à un adversaire direct, futur finaliste de la coupe de France, sera important.
Pierre Pillerault
Crédit photo: capture twitter
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine