Stirrup se décrit ainsi sur son site internet: “Plateforme de mise en relation qui sécurise le prêt de logements vacants à des associations d’entraide pour une période tremplin“. Ambition louable en ces temps difficiles pour beaucoup de Français. Combien d’histoires pouvons nous entendre de personnes dormant dans leur voiture, en camping alors même que certaines d’entre elles ont un emploi?
Cela a certainement justifié la victoire de cette entreprise à 1 des prix de la compétition organisée depuis 10 ans “10 000 startups pour changer le monde”. Chaque région décline l’opération. Les gagnants régionaux participant par la suite à la compétition nationale. Ce sera certainement l’objectif de la dirigeante de Stirrup de remporter le grand prix qui sera attribué le 28 mars prochain.
La compétition régionale s’est déroulée à Lille le 4 février dernier. Comme partout ailleurs en France, 6 startups ont été récompensées. Cela renvoie à 6 catégories spécifiques: environnement & Energie, Industrie du futur, Data & IA, Smart tech (innovations d’usage), Santé et Start (pépites en phase d’amorçage).
Stirrup a tiré son épingle du jeu dans la catégorie smart tech.
Des propriétaires fonciers gagnants
Le concept peut paraître désintéressé. Vous êtes propriétaire d’un logement non occupé et vous n’avez pas prévu de le louer. Faîtes appel à Stirrup pour le proposer gracieusement. Ne vous occupez plus de rien. La structure fait le lien avec les associations qui viennent en aide aux personnes ayant besoin d’un toit. Cependant, la relation est conclue entre le propriétaire et une association.
C’est là que l’opération est bénéfique financièrement pour le propriétaire. Selon le code général des impôts, un don permet une déduction fiscale de 66% du montant versé. En l’occurrence, le montant représenté par les loyers offerts peut être défiscalisé.
Ce sont aussi les grands groupes et les banques qui sont aussi gagnants. Des partenariats sont conclus par exemple avec EDF, SNCF, Orange…. Ces entreprises sont détentrices de logements qu’auparavant elles louaient à leurs salariés pour les vacances. Cette pratique tend, depuis une dizaine d’années à s’arrêter. Pas grave, ils parviennent à les exploiter autrement. Des bailleurs sociaux sont susceptibles d’être intéressés. Le taux de vacances dans certaines zones est très élevé et leur fait perdre des sommes conséquentes.
Le contrat doit être conclu avec une association reconnue d’intérêt général. Cela est toujours le cas compte tenu de leur objet social.
Quelles sont les personnes aidées?
Sur le site internet de Stirrup; 3 catégories de personnes semblent principalement concernées

Quid des SDF? Cela se confirme par un article de presse du site “impact 13” vantant la structure. On retrouve les 3 mêmes catégories de personnes citées. Nous pouvons apprendre que Delphine Barthe a eu une “révélation” lorsqu’elle était bénévole sur un camp de migrants à Lille. Cela l’a incité à s’intéresser au sujet des logements disponibles.

La présentation faîte sur le site du World forum for a responsable economy va plus loin. Cela a le mérite d’être clair. Stirrup est fait pour loger et insérer les migrants qui arrivent régulièrement dans notre région.

Sa fondatrice en fait la promotion dans une vidéo dans laquelle on la voit accompagnée d’un couple albanais logé grâce à son entreprise.
A noter que Aferdita a fait partie de ces personnes qui ont fabriqué des masques en avril 2020.
Les divers soutiens de Stirrup
Stirrup fait partie de ces structures dîtes innovantes qui entrent dans le cercle des associations et événements fortement subventionnés par l’argent public et des mécènes bien pensants.
- les aides du conseil régional
Depuis 2019, le conseil régional de manière indirecte aide la structure financièrement. La demande de subvention a été opérée en décembre 2018. Stirrup a été officiellement créée, selon ses statuts, le 1er juillet 2020. Etait ce déjà Delphine Barthe qui était à l’initiative?

Le montant des aides s’élevait à 1000 euros par mois. La période concernée allait jusqu’au 31 décembre 2019, soit le temps de développement de l’outil numérique nécessaire.
En 2021, en phase de fonctionnement, la structure a bénéficié d’une aide de 50 000 euros pour la création de 10 emplois.
- réseau entrepreneurial du Nord
- Le site d’Euratechnologie accueillent les locaux de Stirrup. Compte tenu de son statut de startup, cela est logique. Euratechnonologie est dédié à ces entreprises en devenir.
- Delphine Barthe a intégré le réseau French tech Lille et en serait collaboratrice.
- Elle est devenue co-présidente de l’association “Présentes!” en janvier 2022. Cette structure a également son adresse à Euratechnologie.
- Elle a participé à l’événement diversidays qui fait la promotion de la diversité. En observant l’annuaire des membres, la diversité ne se démontre pas et promeut même le voile islamique. Nous reparlerons de certains de ses membres et de leur projet.


Son initiative est remarquée par Laurent Pietraszewski, candidat malheureux d’En Marche aux régionales de 2021.
Cette start up aux ambitions bienveillantes ne fait que participer à ces initiatives permettant à des grands groupes fortunés, à des propriétaires fonciers de participer à l’arrivée de population étrangère. Mais l’objectif est également financier. Alors que beaucoup d’entreprises embauchent une main d’oeuvre étrangère payée à moindre coût, c’est une autre façon d’être gagnant économiquement. Pas folle la guêpe.
Crédit photo: flickr
Le miroir du Nord, 2021. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine