Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publie régulièrement des études sur les actes de violence en France. Dépendant du ministère de l’intérieur, il analyse chaque année les vols et violences dans les transports en commun en 2020. Les données sont issues des services de police et gendarmerie.
Sur l’ensemble du territoire français, 116 430 victimes de vols et violence dans les transports en commun ont été déclarées.
Les confinements brouillent les chiffres 2020
Les chiffres 2020 par rapport à ceux de 2019 sont positifs. Les diverses périodes de confinement ont fait baisser les actes de violence. Personne ne voyageait, les transports étaient utilisés à minima.

Les actes de violence ont particulièrement baissé dans les transports. Par exemple, une baisse de 25% a été enregistrée pour les coups et blessures volontaires dans les transports
Il serait optimiste d’imaginer que cette tendance suive cette tendance pour l’année 2021. Une comparaison par rapport à l’année 2019 sera plus pertinente.
Le profil type du délinquant: homme, jeune et étranger
Ce profil est davantage marqué en Ile de France mais il progresse d’année en année.
- 58% des actes commis le sont par des étrangers, ce taux descend à 37% en province.
- Majoritairement ces personnes sont maghrébines (19% en province, 44% en région parisienne)

Les mineurs étrangers non accompagnés expliqueraient ils ce profil?
Les personnes mises en cause pour vols ou violences identifiées comme étant étrangères sont plus souvent mineures que celles de nationalité française. Ainsi, en 2020, en France, parmi les mis en cause étrangers, 80 % ont moins de 30 ans, et 44 % sont mineurs, contre 69 % parmi ceux de nationalité française (et 32 % de mineurs). Les vols sans violence expliquent ce phénomène.
Les auteurs des actes criminels étrangers sont surreprésentés parmi les mis en cause pour vols sans violence (85 % des mis en cause . Cette proportion atteint 92 % (dont près de la moitié de mineurs) en Île-de-France contre 67 % sur le reste du territoire.
Lille, mauvaise élève
La ville gérée par Martine Aubry, entre dans le classement des villes qui enregistrent plus de 1000 actes de violence dans les transports en commun. Positionnée avant la ville de Marseille, elle est 8 eme du classement.

Le département du Nord dans sa globalité, n’a pas de meilleurs résultats et est 12eme avant plusieurs départements de l’Ile de France

Le Nord de la France n’est pas épargnée par ces actes devenus habituels. Ils expliquent aussi pourquoi tant de personnes et particulièrement les femmes, préfèrent utiliser leur voiture. Pratique développée dans notre région.
A noter que les grandes mairies gagnées par les écologistes lors des dernières élections municipales sont présentes dans ce malheureux classement. Dommage quand on fait la chasse à l’automobile mais qu’on ne parvient pas à sécuriser les transports en commun.
Crédit photo: wikipédia
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine