Troisième succès en trois match pour les lensois en 2022, mais que ce fut difficile !
La Racing avait rendez-vous dans le Forez samedi soir pour affronter un club « ami », l’AS Saint-Etienne. Très mal en point, l’ASSE occupe tout simplement la 20ème et dernière place du classement avec 12 petits points obtenus en 20 journées avant de recevoir les Artésiens.
Entraînés par Pascal Dupraz depuis l’éviction de Claude Puel, bien connu dans le Nord, les Verts sont au pied du mur et chaque match est désormais décisif dans la course au maintien.
C’est avec un état d’esprit positif et la volonté de produire du jeu que les Stéphanois commencent la rencontre. Ils se procurent une occasion dès la 7ème minute.
Arrivé côté droit, Yvann Maçon s’impose physiquement face à Facundo Medina, se retrouvant à portée de tir de Jean-Louis Leca. Vigilant, le gardien corse du Racing parvient à repousser sa frappe.
Leca serait moins impérial une demie heure plus tard. Une contre attaque stéphanoise facilitée par une glissade de Jonathan Clauss permettait à Aouchiche de récupérer la balle à gauche de la surface et de centrer parfaitement dans la surface pour Ryad Boudebouz, qui reprenait lui le ballon du pied droit. Cette fois, Jean-Louis Leca était surpris et ne faisait que dévier la balle dans ses propres filets.
Ce but concrétisait une belle première mi-temps de Stéphanois n’ayant pas l’allure d’un bon dernier. Il punissait une équipe lensoise suffisante et inattentive. A la glissade de Clauss s’ajoutent en effet les mauvais placements d’Arnaud Kalimuendo, la fébrilité de Médina ou encore l’inactivité de Kakuta.
Quand le coach lensois hausse le ton
Si l’on en croit les interviews d’après match, Franck Haise a « haussé le ton ». A la pause il a remobilisé les troupes. Le résultat ne se fit pas voir dès la reprise. Les Lensois n’étant toujours pas dangereux, même s’ils montraient plus d’application et d’investissement. Comme face à Rennes le week-end précédent, ce sont des remplacements qui feraient la différence, et notamment celui de Wesley Saïd par Florian Sotoca à la 62ème minute.
L’attaquant reprenait parfaitement de la tête un corner de Jonathan Clauss à la 77ème minute. Les deux équipes étaient alors à égalité. C’était bien payé pour les Sang et Or qui peinaient à se procurer des occasions.
5 minutes plus tôt, le jeune stéphanois Lucas Gourna avait manqué l’immanquable, envoyant dans les tribunes un centre de Boudebouz, décidément au four et au moulin. Le tournant du match !
La fin de la partie serait marquée par l’emprunte de Seko Fofana.
A la 88ème minute, le milieu de terrain ivoirien plaçait une reprise de l’intérieur du pied droit à gauche du but adverse, après un bon centre de Sotoca (encore lui !). On pensait qu’il avait manqué la balle de match. C’était sans compter sur la 95ème minute, devenue « son moment » depuis le derby.
Comme contre le voisin, l’action décisive part côté gauche, d’où il récupère la balle, fait quelques pas vers l’axe du terrain et décoche une frappe enroulée du pied droit. Cette-fois, celle-ci décolle et plonge dans la lucarne.
Un but fabuleux suivi quelques instants plus tard par le coup de sifflet final : comme face à Lille, Fofana a fait la différence en démontrant toutes ses qualités techniques et physiques.
Cela fait trois points de plus pour Lens, remonté à la 6ème place du classement à l’issue de cette 21ème journée.
Si tout n’a pas été parfait, loin s’en faut, le RCL a une nouvelle fois prouvé qu’il avait du caractère….et un joueur d’exception, Seko Fofana, qui serait courtisé par de nombreux clubs anglais.
Ce serait le problème du mercato estival, en attendant, Lens s’apprête à recevoir Marseille à Bollaert samedi prochain dans un stade Bollaert qui subira hélas et à nouveau une jauge de 5 000 spectateurs. Les ultras lensois, curieusement, se sont pour l’instant fait discrets sur la question de la dictature sanitaire et de ses conséquences sur les amoureux du football.
Luc Legru
Crédit photo: wikipédia
Le miroir du Nord, 2022. Dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine